Guénane – Au-delà du bout du monde
Au-delà
du bout du monde il y a « la fin de la terre » qui
« n'est pas le début du ciel ».
Au-delà
du bout du monde il y a les « houles des Cinquantièmes
Hurlants » et autres lieux pétris de notre imaginaire.
Au-delà
du bout du monde il y a le nom insubmersible de Magellan.
Au-delà
du bout du monde on peut « embarquer pour l'australité »
vers des « tortures géographiques » et une « lumière
crue ».
Au-delà
du bout du monde il y a des cormorans des albatros, ces poètes qui
« déploient leurs talents » « dans le lit du
vent ».
Au-delà
du bout du monde il y a les « lubies du Williwaw » cette
« gifle descendue des Andes ».
Au-delà
du bout du monde il y a des « courants qui se contredisent »
et des mots à y « chaluter ».
Au-delà
du bout du monde il y a des « marins et poètes »
« passeurs de peines ».
Au-delà
du bout du monde il y a une langue yaghane qui se meurt aux bord des
« eaux millénaires » où leurs barques savent
« décrypter les silences ».
Au-delà
du bout du monde il y a « l'éternité à notre portée ».
Au-delà
du bout du monde il y a encore les cicatrices de la colonisation
« Monsieur Darwin lequel fut pour l'autre l'animal ? ».
Au-delà
du bout du monde il y a le « continent qui recule » et la
« terre qui s'amenuise ».
Au-delà
du bout du monde il y a mille raisons de s'interroger « à
quand remonte la souffrance du monde ? » « avons-nous
depuis appris à voir ? » « Et vous, quelles traces
laisserez-vous ? ».
Au-delà
du bout du monde il y a comme une alerte, le « tocsin avant
collapse ».
Au-delà
du bout du monde il y a la poésie de Guénane, la belle « poésie
en voyage » de Yves Perrine.
Au-delà
du bout du monde doit se placer le poète.
Au-delà
du bout du monde
Guénane
éd. La
Porte – Poésie en voyage
2015
35 p
3€80
(abonnement 21€ pour 6 numéros à l'adresse Yves Perrine, 215 rue
Moïse Bodhuin 02000 Laon)
Article publié également dans la revue Recours au Poème
Article publié également dans la revue Recours au Poème
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