Bernard Noël
Impression générale sur Bernard Noël après l’avoir rencontré à Rennes, avoir lu « extrait du corps », le n°49 de la revue NU(e) et le n°21 de la revue CCP : Ecrire la secousse en épicentre Je, avec tous ses émois collatéraux. Y chercher des liens existants ou n’ayant jamais existé. Co-incidences, liens de connivence entre les catastrophes. Je est une catastrophe et ce lien n’est parfois que simple illusion. Mais trouver cette illusion c’est déjà accepter le lien. Tout tremblement a un lien avec l’illusion. L’intervalle ente l’illusion et la sismologie du corps est inscrit sans doute dans les gènes. C’est à l’artiste qu’il revient de le faire apparaître. Je est au centre du triangle illusion-émotion-art. L’émotion s’exprimant souvent par tremblements, l’artiste doit résister à cette magnitude qui emporte beaucoup de monde. Mais résister n’est pas forcément combattre. Se laisser porter par la confusion fait sûrement avancer plus loin encore. Le poème aussi est dans ce triangle