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Affichage des articles du mars, 2012

Bernard Noël

Impression générale sur Bernard Noël après l’avoir rencontré à Rennes, avoir lu « extrait du corps », le n°49 de la revue NU(e) et le n°21 de la revue CCP : Ecrire la secousse en épicentre Je, avec tous ses émois collatéraux. Y chercher des liens existants ou n’ayant jamais existé. Co-incidences, liens de connivence entre les catastrophes. Je est une catastrophe et ce lien n’est parfois que simple illusion. Mais trouver cette illusion c’est déjà accepter le lien. Tout tremblement a un lien avec l’illusion. L’intervalle ente l’illusion et la sismologie du corps est inscrit sans doute dans les gènes. C’est à l’artiste qu’il revient de le faire apparaître. Je est au centre du triangle illusion-émotion-art. L’émotion s’exprimant souvent par tremblements, l’artiste doit résister à cette magnitude qui emporte beaucoup de monde. Mais résister n’est pas forcément combattre. Se laisser porter par la confusion fait sûrement avancer plus loin encore. Le poème aussi est dans ce triangle

"Terminus Rennes" de Jacques Josse

Voilà une injustice réparée. Rennes n'était jusqu'alors que peu présente en littérature. De nombreux auteurs y ont pourtant vécu, y ont des attaches, y sont passés, mais sans vraiment que cette ville leur laisse un souvenir tellement important qu'ils éprouvent le besoin de l'écrire dans un ouvrage littéraire. Descartes, Paul Féval, Villiers de L'Isle Adam, Alfred Jarry, Lecomte de Lisle, Chateaubriand y ont bien séjourné mais n'en ont laissé que peu de traces dans leurs écrits. D'autres villes comme Nantes ou Fougères ont eu plus de chance… Jacques Josse est celui par qui cette injustice est réparée. Ecrivain rennais, il est l'auteur de plusieurs recueils de petits textes brefs qui parlent de la Bretagne qu'il aime tant. Dans ce " Terminus Rennes ", il s'agit bien de littérature et non de ces romans du terroir qui fleurissent un peu partout et souvent construits à partir de recettes identiques. Non là il s'agit de faire œuvre