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Affichage des articles du juin, 2017

Joseph J. Guglielmi

corps noir collobert elle plus rien où placer le miracle du nom que le non fruit saccadé fait tache Extrait de  Autre notions d'avril in revue rehauts n°22 (octobre 2008)

Emilien Chesnot - Il est un air

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Après Faiblesse d’un seul publié en 2015 aux éditions Centrifuges, Emilien Chesnot (né en 1991) vient placer son jeune âge comme un nouveau regard sur ce que devrait être la poésie : une recherche d’une autre façon de voir, avec le regard de la jeunesse “ Chaque oeil au singulier d’un monde / ouvert ”. “les yeux / ce qui dépasse le plus / du corps / avec et plus loin / qu’un simple arriéré / de perception”. Le jeune poète veut développer un “regard matière” avec sa propre façon de voir au delà des apparences “ glissant / sous l’aspect des choses”, “dans une transparence / restée sans contraire”. Mais Emilien Chesnot cherche à voir l’invisible en convoquant tous ses sens, au-delà de la vue. “le sens / va dans l’épuisement / du sens”. Et le peintre Jean-Noël Bachès vient conforter cette tentative de perception extra-sensorielle avec de belles peintures, soulignant parfois visuellement les assonances du texte. Une complicité entre le peintre et le poète que Claire Per

Marie-Noëlle Agniau, Mortels habitants de la terre

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J'aime les quatrièmes de couverture qui disent tout sans rien en dévoiler. Qui ne font qu'attraper le lecteur par le mystère. " Assumer par le poème la disparition de l'écriture cursive et la mise en écran du monde, il le faut au moment où meurt la mère qui vous a enfantés : ne pas revenir est la règle du vaisseau. " Tout un programme alléchant pour qui aime les mots, avec ce nouvel ouvrage publié par les éditions l’Arbre à paroles, avec en couverture une illustration mystérieuse de Benjamin Monti.  Même si parfois le lecteur peut se sentir dérouté (mais n'est ce pas le propre d'un voyage réussi ?), le vaisseau dans lequel Marie-Noëlle Agniau nous emmène est d'une inventivité rare qu'il faut absolument signaler.  Une double disparition donc, avec toujours la notion de voyage et de nombreux allers-retours entre matériel et immatériel. A commencer par la contrainte sous laquelle sont placés tous les poèmes : débuter tous par " Est une

L’Orpiment, une nouvelle collection de poésie aux éditions le Réalgar

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Le Réalgar, maison d'édition stéphanoise, tire son nom du composé chimique, dérivé de l’arsenic, extrait entre autres dans la mine Ricamarie, non loin de Saint Etienne. Mais le réalgar est également cité par François Villon dans sa Ballade des langues ennuyeuses (ou venimeuses…)  " En réalgar, en arsenic rocher, en orpiment, en salpêtre et chaux vive, en plomb bouillant ". Il était donc tout naturel d’entamer l’aventure d’une nouvelle collection en la nommant l’Orpiment. L’orpiment est aussi un dérivé de l’arsenic, sauf qu’il est jaune et que le réalgar est rouge. C’est Lionel Bourg en alchimiste moderne qui va transformer cet arsenic en poésie, en dirigeant cette collection qui proposera quatre ouvrages par an. Antoine Choplin est le premier à explorer ce nouveau filon avec son ouvrage également très minéral : Tectoniques, illustré par les dessins de Corinne Penin). Olivier Deschizeaux est le deuxième avec une tectonique plus intérieure avec « et la mort comme reine » da